Cycle des juments : les facteurs de réduction de la période d'inactivité ovarienne.

22/12/2022

De nombreux aspects doivent être pris en compte pour maximiser les chances de gestation des juments et celles de voir naître un poulain en bonne santé. En premier lieu, il est important de connaître la saisonnalité du cycle des juments : de manière générale, on parle de période anovulatoire d’octobre/novembre jusqu’au début du printemps. Les ovaires sont petits, les follicules qui s'y trouvent se développent peu ou pas du tout et l'ovulation n’a pas lieu. De nombreux facteurs vont influencer la durée de cette période pour les juments.


 

Les facteurs internes :

- L'état physique : si la jument est en déficit de poids, alors l’inactivité ovarienne sera plus importante. En réalité, une grande partie des juments en bon état, non suitées, non allaitantes pendant l'été, ne connaissent pas de période d’inactivité ovarienne pendant l’hiver.Les juments complémentées sortiront également de cette période anovulatoire jusqu'à 6 semaines plus tôt que les autres.

- La race : les juments de races sportives et de selle auront une période d’inactivité ovarienne réduite par rapport à des juments rustiques qui vivent en milieu naturel.

- L'âge : les juments âgées de plus de 17 ans présentent des phases anovulatoires plus longues que les autres. Attention, chez les jeunes juments (âgées de 2 à 3 ans), cette phase est également plus longue. L'âge auquel la période anovulatoire est la plus restreinte se trouve entre 4 et 16 ans.

 

Les conditions de vie des juments : 

- La température extérieure : les températures, au printemps, vont impacter la reprise de l’activité ovarienne chez la jument. En effet, plus les températures seront élevées, plus vite l’activité ovarienne reprendra. Au contraire, si les températures restent basses en mars/avril, alors les premières chaleurs tarderont à arriver. Les températures hivernales n’auront, quant à elles, pas d’impact sur la première ovulation.

- La quantité de lumière : une jument hébergée dans une écurie sombre, qui voit peu la lumière du jour, verra la date de sa première ovulation retardée, contrairement à une jument sortie chaque jour, soignée régulièrement, avec une fenêtre qui donne sur l’extérieur, qui va au pré/paddock régulièrement.

- La mise à l’herbe pour les juments logées à l’intérieur : plusieurs facteurs liés à la mise à l’herbe auront un impact sur la première ovulation. Parmi eux, l’activité physique liée au retour au pré influencerait la croissance folliculaire. L'ingestion d'herbe constitue un flush alimentaire : il s’agit d’une répercussion métabolique positive sur la fertilité et la fécondité.

- La mise sous lumière des juments accélérera de manière significative le retour de l’activité ovarienne. À ce jour, il s’agit de la seule méthode qui ait fait ses preuves.

 

 

Notons, pour conclure, que les juments en bon état physique, mental, et âgées de 4 à 16 ans auront une durée d’inactivité ovarienne réduite par rapport aux autres. Afin de réduire cette période, un environnement sain, avec des sorties régulières apparaissent comme la meilleure option.